Joies de la famille
Jeudi soir, quand je suis rentrée, l'appart déjà bordélique en temps normal avait des airs de squatt réquisitionné par le DAL. Partout des sacs débordant de fringues, bouquins, objets divers, du linge en vrac sur le canapé, la Princesse était rentrée. Fiston arrivait pour le week-end avec l'inévitable sac de linge sale,bref la famille était réunie. Mère indigne que je suis, vendredi, j'ai donc pris la tangente, suis rentrée tard le soir. Pour découvrir une cuisine qui ressemblait à Kaboul sous les bombardements. Fils Ainé et Fiston envolés vers leurs amours, la Princesse dormait comme un ange. J'ai ruminé toute seule, déblayé un peu, suis allée me coucher.
Samedi matin, re-sortie de la mère indigne (diffusion politique sur le marché, et après bien sûr le sandwich au soleil avec les copains, faut ce qu'il faut), mais j'avais laissé un mot: je rentre dans l'après-midi, merci de faire VOTRE vaisselle, et de faire en sorte que je puisse m'assoir sans avoir à louer un tracto-pelle.
Samedi soir, les sacs avaient disparu, la cuisine était abordable. Hier midi, Fils Ainé s'est enfermé dans la dite cuisine, nous a concoté un poulet au lait de coco et aux épices, le truc qui tue, comme dit son frère. Après, au moment où je commençais à m'esbaudir d'avoir tous mes petits avec moi un dimanche midi, les chéris se sont mis à s'engueuler sur le thème de qui va faire la vaisselle. J'ai repêché mon polar sous une pile de draps propres (qui attendaient désespérément que des mains secourables les plient), me suis offert une petite sieste.
Aujourd'hui, je réfléchis sérieusement à trouver un squatt. Pour moi.....