la trêve des chocolatières
Nous étions 6: six femmes dont les origines vont de la Bourgogne au sud de Tunis, les âges de 30 à 65 ans.
Pendant 4 heures nous avons envahi la cuisine de l'association du quartier, un objectif: les chocolats de Noel. Il y en a qui ne se connaissent pas, assises autour de la table,café en main, les regards glissent de l'une à l'autre, il est tôt, les plus jeunes ont un parfum d'enfants à faire déjeuner , à amener à l'école, les plus âgées sont légèrement en retrait.
Et puis, il faut commencer: bouger une table, non, 2, tout le monde se retrouve en tablier de cuisine, les rires commencent à se faire entendre. Les heures passent, les écorces d'oranges confisent , la planche à découper est prise d'assaut pour les fruits secs à hacher, il y a du chocolat partout, un doigt furtif dans la casserole. Un premier plat se remplit, toute l'assoc vient admirer, non, on ne touche pas. De temps en temps, quelqu'un ouve la porte qui donne sur le petit escalier, une cigarette en douce, une autre la rejoint, assises sur le muret, on oublie les achélèmes,les fins de mois qui commencent au début, il y en a même une qui chante en espagnol une chanson de chez elle.
Voilà, c'est fini, oui, on a le droit de goûter, non, pas là, juste dans l'assiette derrière. les appareils photos se déchainent, autour, ça crie, ça imagine, Lenôtre n'a qu'à bien se tenir .
C'est décidé, en janvier, on invite la petite dame vietnamienne de la tour d'en haut, on fait des nems!
Ce blog va finir par devenir gastronomique, si je n'y prête pas attention.