l'avent
Depuis 2 jours, la bronchite s'est envolée, reléguée au placard des souvenirs désagréables (placard assez profond, il est vrai). Mon compte bancaire a repris quelques vagues couleurs, de quoi envisager des cadeaux à 3€ de plus, c'est Bysance. Une personne sensée aurait commencé à ranger sa maison, faire des achats du type chocolat, dinde, pain de seigle, etc. Las, je ne suis point une personne sensée. A peine sur pieds, j'ai informé l'H. Qui a débarqué illico pour m'embarquer hier soir dans une réunion où je me suis copieusement engueulée avec les camarades présents. Lesquels, pas rancuniers, ont décrété un apéro obligatoire après l'orage. Coppa,vin rouge, la lutte des classes prend tout de suite une autre gueule.
Ce matin, l'H. attendait de pied ferme son café sur le canapé du salon. Dehors, le temps était pourri, j'ai ignoré les sarcasmes masculins, coiffé mon chapeau de Miss Marple, tiens ça fait un bail qu'il ne m'avait pas appelée comme ça, et c'était parti pour le porte à porte. Bilan, 3 de plus sur la liste aux municipales, on est les meilleurs, je vous le dis. Midi, le panini attend le militant dans un bar devenu non fumeur en avance, je râle, il rigole.
Cet après midi, à 4 autour de la table de E., je me lance, j'ai préparé mon topo, la révolution d'octobre 17, rien que ça, ladies and gentlemen. J'avais annoncé 5 minutes, c'est raté, je ne peux plus m'arrêter: depuis les mots d'ordre des bolchevicks, la paix, le pain, la terre , pourquoi "dictature du prolétariat" n'est pas un gros mot, jusqu'à oui, cette révolution a un héritage, la sécu de 1945,par exemple, en passant par madame Rosa Luxembourg ,ce que l'histoire retiendra des révolutionnaires d'octobre 1917 et des bolchevicks, c'est qu'ils ont osé, et des comparaisons que j'avoue un peu osées entre Staline et certains dirigeants syndicaux, je balance. Je reprends mon souffle, je cherche mon briquet, je croise "son" regard, je rêve, ou il y a un soupçon d'admiration dans ce demi sourire...?
Bon, allez, demain, c'est juré, je prépare Noël, c'est de saison.
Jenny Von Westphalen, épouse Marx