Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
maintenant
Publicité
Albums Photos
maintenant
Archives
Derniers commentaires
16 janvier 2008

respect

Pierre Boussel, mieux connu sous son pseudonyme de Pierre Lambert ou tout simplement Lambert, né le 9 juin 1920 à Paris et mort le 16 janvier 2008, est l'un des principaux leaders du mouvement trotskyste depuis 1953, année de la scission de la IVe Internationale fondée 15 ans plus tôt sous l'égide de Léon Trotsky. Il fut contrôleur des allocations familiales jusqu'à sa retraite, en 1980.

Pierre Boussel est né dans une famille d'émigrants juifs russes. Son père Isser Boussel était tailleur et sa mère Sorka Grinberg mère au foyer. Il rejoint l'Entente des jeunes socialistes de la Seine, à l'âge de quatorze ans. Le mouvement est pénétré par les militants trotskistes qui amènent Pierre Boussel à rejoindre le trotskisme.

Le 15 février 1940, Pierre Boussel est arrêté avec seize militants se réclamant de la quatrième internationale. L'inculpation mentionne le chef d'accusation suivant : « infraction au décret du 1er septembre 1939 sur la publication de textes de nature à nuire au moral de l'armée et de la population ». Le rapport de police se termine ainsi « (...) se réclame ouvertement du marxisme-léninisme intégral, du défaitisme révolutionnaire et de l'antimilitarisme ».

En 1940-1941, il est dans le même mouvement qu'Henri Molinier. Celui ci prône et pratique l'entrisme au Rassemblement national populaire de Marcel Déat (prenant même la parole lors d'un congrés du RNP) jusqu'en 1941, année durant laquelle il renonce à son orientation et rejoint la résistance au sein de laquelle il meurt en aout 1944, tué dans les combats pour la libération. Pierre Boussel-Lambert dénonce à plusieurs reprises l'orientation « testu » (pseudonyme de Molinier) dans les bulletins intérieurs CCI, organisation à laquelle appartiennent les deux hommes, et ne pratique à aucun moment l'entrisme dans des organisations fascistes comme le RNP.

Sous l'Occupation, Pierre Lambert est exclu avec sa compagne. Il rejoint alors en décembre 1943, un autre groupe trotskiste : le Parti ouvrier internationaliste (POI) qui développe l'idée du défaitisme révolutionnaire. Ils s'opposent notamment aux mots d'ordre du Parti Communiste lors des combats de la libération, « À chacun son boche », et y oppose l'orientation de la fraternisation des travailleurs français avec les soldats allemands et alliés : « Derrière chaque soldat nazi se cache un travailleur allemand ! ».

Du fait de son comportement durant la guerre, Lambert est exclu de la CGT comme « hitléro-trotskyste » et rejoint alors Force ouvrière où il occupera des responsabilités à la Sécurité Sociale.

Après la guerre, la majorité du PCI dirigée par Marcel Bleibtreu, Michel Lequenne et Pierre Lambert refuse en 1953 les thèses du secrétaire de la IVe internationale, Michel Pablo et le PCI se scinde en deux. Pierre Lambert deviendra le principal dirigeant du groupe majoritaire qui, après de nombreux départs (dont Marcel Bleibtreu et Michel Lequenne) se reconstruira pour devenir en 1965 l'OCI (Organisation communiste internationaliste), qui deviendra le PCI (Parti communiste internationaliste) en 1982, et enfin le CCI - Courant communiste internationaliste du Parti des travailleurs en 1992.

La IVe Internationale se scinde alors en deux courants : d'un côté les « pablistes » (représenté aujourd'hui en France par la LCR) et de l'autre les « lambertistes » (représenté en France par le courant communiste internationaliste du PT). Lambert et ses camarades décident à la suite de la scission de 1953 de reconstruire la IVe Internationale autour du Programme de Transition rédigé par Trotsky (renié par la LCR selon eux), ce à quoi ils disent être parvenus avec la conférence de reproclamation de la IVe Internationale en 1993.

Candidat à l'élection présidentielle de 1988, Boussel obtient 0,38 % des suffrages. Son Courant communiste internationaliste, trotskiste, est aujourd'hui la principale composante du Parti des travailleurs

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Ouf ! J'ai eu peur que tu ne réagisses plus !<br /> <br /> Tu as raison. On est de gauche ou de droite et ce n'est même plus une question d'appartenance politique. C'est une question de conception de la vie
P
attends, je dis qu'on est de gauche ou non,, je ne te parle pas des tyrans, mais de nous!ceci dit, malheureusement, la lcr commnce à ressembler fortement au ps, un discours peut en cacher un autre....
L
Tu es sûre que Staline et Trotsky, le PS et la LCR, LO et le PCF, Kim-Jong-Il et Helmut Schmidt, Beria et Havel, c'est la même gauche ?
L
Comme quoi on peut être émule de Trotsky et échapper au pic à glace...<br /> Quand je pense que, étudiant (donc dangereux gauchiste) je suis allé à des réunions de l'OCI.<br /> (parfois on s'y ennuyait ferme à écouter un réfugié argentin raconter la vie en Argentine sous la dictature du Général Viola, raconté en un français approximatif avec un accent épouvantable, comme j'étais souvent le seul de l'assistance à causer l'espagnol, la traduction simultanée m'occupait...).<br /> Bref, j'étais jeune et enthousiaste, je croyais même que Lambert allait arriver à mobiliser les foules ouvrières...
P
h.b. permets moi une observation: qu'est-ce que l'extrème gauche? si tu analyses bien, tu verras qu'il n'y a qUe 2 caMps, la gauche et la droite. ce que nous vivons dans ce pays en ce moment prouve bien qu'il y a la droite, c'est tout,avec les mêmes objectifs que "l'extrême", nous l'avions oublié. pour la gauche, c'est pareil, on ne peut pas être plus ou moins de gauche, on y est ou non, point.
Publicité