le vert paradis
C'était ce matin: la candidate passagère diffusait avec ses colistiers, discusions animées, enthousiasme, même un curé en retraite qui s'énerve sur les salauds qui nous ont démoli la république!
Je suis en train de villipender les injonctions de l'U.E. , je carbure au café depuis depuis des semaines, rien ne peut m'arrêter. Que je crois. De l'autre côté de la rue, c'est bien mon Fiston à moi qui passe en me jetant un regard rapide, sourire en coin. Pas seul. Mais qu'elle est belle....Ses 15 ans à tout casser, les fossettes, le sourire radieux, les cheveux en pétard, le monde lui appartient. Et mon Fiston aussi. Je reste bouche bée, le traité de Maastricht passe à la trappe, il n'y a plus que cette flaque de soleil et ces deux insolents qui affichent leur jeunesse sans toucher le bitume. Sa première fois. Ou peut-être la mienne, celle de mon oisillon de 1 mètre 85 qui découvre ses ailes. Je ne vais pas pleurer, je ne vais pas m'évanouir. Tant d'amour en quelques secondes, la vie vient de prendre de nouvelles couleurs. Je refile la brave dame prête à signer toutes les pétitions du monde a l'h., j'allume une cigarette.
Ce soir, l'h. a balancé une allusion sur le miracle des SMS, le djeun l'a regardé avec des étoiles dans les yeux je ne sais absolument pas de quoi tu parles...il s'est retiré dans sa chambre, j'ai continué à rédiger mon tract en souriant bêtement. Tiens, je vais envoyer un SMS à l'h. En cachette.