le dimanche au bord de l'eau
A l'est, y a la pointe de Brégançon, son fort, son défilé de limousines noires (c'est une copine qui bosse comme une brute pour un domaine du voisinage qui nous l'a dit), à l'ouest le port d'Hyères et son tape à l'oeil et à l'oreille; au milieu y a nous. 17 personnes , ça va du petit de 5 ans aux quinquas. Peinards, pas de table, ni de chaises, mais des nattes et des tissus sous les palmiers et les pins parasols. La mer à 10 mètres, c'est une plage de galets, donc peu fréquentée. De temps en temps, en prime, on a la bande du Fiston qui vient nous aider à vider les glacières, ça tombe bien, ils ne touchent pas trop la tourte aux épinards -et à la brousse-.
Et puis quelqu'un dit qu'il est déjà 7 heures (du soir), on a eu le temps de faire une pétanque d'où R. est sorti triomphalement, de sympathiser, taper des mains et autres éclats avec la très grande famille gitane installée de l'autre côté, on se regarde tous un peu bêtes. Pas longtemps, les bouteilles d'apéro ré-apparaissent , il y a plein de restes à manger, même de la quiche aux fruits de mer et un melon canari.
La lumière se fait cinématographique, il ya eu du mistral, l'eau est fraiche ,mais la tentation est trop forte, j'y vais. La tête dans le rose, à peine bousculée par des vagues pour rire, la Méditerranée m'appartient. Presque. Au large, une sorte de palace flottant, blanc bien sûr, la couleur du luxe qui cheche un mouillage pour la nuit. Quand je ressors de l'eau en me massacrant les pieds sur les ***** de cailloux, R. m'attend, me ramène ne me tenant par le cou vers les autres. J'ai oublié les limousines, le bruit, les nantis flottants, on va rentrer à la nuit, ce sont les moustiques qui ont eu le dernier mot.