le cèdre
Le cèdre et l'eucalyptus , ceux que nos parents avaient plantés il y a plus de 30 ans, ceux qui donnaient à la maison de là-bas, dans les Landes, un petit air de respectabilité campagnarde, qui abritaient les nuits d'été de jolies chouettes, sont tombés l'autre nuit.
Au moment où je paradais devant l'H. en micro-jupe (si, si, Tarmine, c'est bien moi qui écris!),juste avant que le dit H. ne succombe pour me laisser, comme le dit la chanson "au matin, tout étourdie par la longue nuit", pendant que F. faisait sauter les bouchons de champagne, que Fiston se préparait joyeusement à entrer dans le monde barbare des adultes-ça y est, depuis, lundi, je suis une vieille mère-,que le gouvernement préparait de pontifiantes et creuses phrases pour tenter de mépriser la colère des vassaux, le plus joli coin du monde n'était que craquements , désastres, désolation. Je ne pleure pas, je l'aimais pourtant ce cèdre. Plus de siestes en été à l'ombre de ses branches, plus le joli bruit de la brise de l'océan dans les aiguilles....Le petit cousin rit au téléphone "on va en replanter un dès l'automne prochain".
Je ne crois pas à l'immortalité, je ne verrai pas le triomphe du prochain.