une nuit sur son épaule
Se dire le plus sérieusement du monde qu'on va juste boire un verre, et rentrer tôt.
Se retrouver, comme par magie, en train de créer des chorégraphies sur une piste déserte, en se regardant dans les yeux comme des ados un peu trop vieux.
Rentrer chez lui, ne pas dormir, se lever quand même au matin, parce que la lutte des classe, ça n'attend pas.
Déjeuner en terrasse le midi, sans pouvoir s'empêcher d'échanger des sourires qui énervent le copain qui nous a rejoints.
Se séparer pour monter chacun dans sa voiture, en continuant à rire bêtement.
Se téléphoner pour ne rien dire de spécial.
Et que c'est délicieusement bon, ce soir, de rester écroulée sur le canapé, et de rêver, de se répéter encore que, définitivement, c'est tellement meilleur de ne pas vivre ensemble.
le lit défait (R.Peyré)