mi-saison

Une expression que ma grand-mère utilisait: un "manteau de mi-saison". Ce semblait être un élément fondamental de survie:"il me faut un manteau de mi-saison", "je vais ressortir mon tailleur de mi-saison", j'étais petiote, j'avais du mal à comprendre. Les "vêtements de mi-saison" n'avaient rien d'exceptionnel, ni l'apparent confort douillet de ceux d'hiver, ni les couleurs ensoleillées de ceux d'été.

Est-ce l'âge, mon nouveau traitement, les OGM, qui sait...toujours estil que je me sens furieusement "mi-saison" actuellement.

Le temps déjà, une semaine de pluie ici, un changement d'univers total, on finirait par oublier que ça existe. Parce que ça n'arrive pas souvent, mais quand c'est le cas, c'est du sérieux: l'eau qui dégouline dans la rue comme une mini-rivière, la terre des collines qui se retrouve en bas , des branches voire des arbres qui tombent, les pompiers surbookés. Mais l'herbe a repoussé, la valériane (fausse valérane je crois) tache de rose les talus, tout a l'air plus propre.

A peine fini quelque chose, un million d'autres s'annonce: la campagne législative (non au démantèlement de l'arsenal!), la lutte pour le relogement d'une famille (rappeler à nos élus qu'ils ont tous annoncé haut et fort que le logement est leur priorité....), l'association de locataires.Je pourrais rajouter la bagarre pied à pied pour décrocher de quoi permettre à la Princesse de quoi continuer décemment ses études, les brefs mais intenses moments de découragement de la susdite, Fiston qui ne trouve pas les tongs de ses rêves (il causse du 47), Fils Ainé qui attend, attend, mais quand vont-ils lui envoyer cette ****(censuré) convocation pour sa formation?

L'H. (=Homme période suivante) ne la ramène pas, c'est le moins qu'on puisse dire, moi je ne bronche pas quand il me conte ses nuits de poor lonesome machin dans les bars, je m'énerve quand il me fait SON sourire enjôleur, je sors sans lui, j'ai même tenu la buvette d'un concert de (folk) métal, si, ça existe, hier soir. L'H; insiste pour que j'aille diffuser sur un marché demain matin, je ne crois pas que je vais y aller: je n'arrive pas à savoir ce qu'il veut exactement, dire qu'il fait partie de ceux qui affirment qu'"ils ne comprennent rien aux femmes".

Mais : le chat se porte à merveille, il a recommencé à réclamer son fauteuil et à guetter les tourterelles d'un air belliqueux.

J'ai gagné une soiré-tarots brillamment, les gars étaient écoeurés.

Mon appareil photo s'est autoréparé.

Même en noir et blanc, la vie peut continuer à être sympa.

P.S. je persiste et sgne: demain ,je ne voterai ni pour l'homme qui veut protéger les français, ni pour la copine de Prodi.

Comments

[le-gout-des-autr]

Tu veux élire Mr Blanc ? ;-)

[Elvire]

Ah je me souviens que la couturière me faisait une robe d'été chaque année à Pâques, une autre d'hiver sans doute à la Toussaint. Mais autour de moi on parlait de "demi-saison"... qui connaît ce terme de nos jours ?
OK j'ai dit "frivolités" alors je ne parle pas du reste. Bises.

[danycab]

moi aussi j'ai eu "le" tailleur de demi-saison pour Pâques et "le" tailleur de demi-saison pour la Toussaint, confectionnés par la couturière du village, qui était débordée dans ces périodes... Souvent on se gelait à Pâques et on étouffait à Toussaint car quelque soit le temps qu'il faisait il fallait "étrenner"

[farid]

Mots simples.Sans la triche littéraire.C'est beau.C'est juste.