ils ne nous feront pas taire
Les 24 et 25 novembre, se réunira une convention ouvrière et socialiste rassemblant des délégués de toutes tendances des comités provisoires pour un parti ouvrier. Cette initiative poursuit celle qui a été lancée par Gérard Schivardi, maire de Mailhac et candidat à l’élection présidentielle, et Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti des travailleurs, auxquels se sont joints 227 signataires, maires, élus, syndicalistes et militants ouvriers de toutes tendances. Le 30 juin, la commission d’organisation de cette convention s’est réunie et a décidé de proposer à ces comités un appel pour la défense de la Sécurité sociale.
L Sécurité sociale est la conquête la plus Non aux franchises, non à la TVA sociale ! Unité pour la défense de la Sécurité sociale et le retour à la Sécu de 1945 ! COMITÉ PROVISOIRE POUR UN PARTI OUVRIER importante de la classe ouvrière. Conquise au lendemain de la guerre, en 1945, elle a permis de protéger les salariés et leurs familles contre les risques : maladie, accidents du travail, vieillesse. Fondée sur les principes de solidarité (les bienportants paient pour les malades, les travailleurs actifs pour les retraités) et sur le salaire différé (cotisations intégrées dans les salaires pour la part salariale et la part patronale), elle a permis l’accès de tous aux soins nécessaires, quel qu’en soit le coût. Elle est aujourd’hui menacée dans son existence même : — Ses ressources sont pillées : 200 milliards d’euros d’exonérations patronales accordées par tous les gouvernements depuis 1991. — L’Union européenne exige d’en finir avec le monopole de la Sécurité sociale pour ouvrir la voie aux assurances privées. Pour ce faire, elle inclut le budget de la Sécurité sociale dans les comptes de la nation, dont elle exige la réduction des dépenses publiques. — La fiscalisation de la Sécurité sociale, c’està- dire son financement par l’impôt augmentant de plus en plus (CSG, CRDS, et demain une TVA sociale ?), vise à supprimer les cotisations sociales pour exclure les assurés sociaux de leurs droits. Au nom d’un prétendu redressement des comptes de la Sécurité sociale, qui n’est pas en déficit, le gouvernement Sarkozy a annoncé une série de mesures visant à réduire les soins et leurs remboursements pour respecter l’enveloppe fermée imposée par Douste-Blazy. Sont annoncées de nouvelles franchises, la réduction de 10 % des remboursements des prescriptions en cas de consultation directe d’un spécialiste en ville ou à l’hôpital, la diminution du séjour à l’hôpital des malades, la restriction
de la prise en charge à 100 % pour les maladies graves, certains proposant même l’interdiction de la prise en charge par l’employeur de la première journée de maladie… Les remboursements de moins en moins assurés, les centres de Sécurité sociale ferment les uns après les autres, la Caisse nationale d’assurance maladie cherchant à regrouper les caisses primaires d’assurance maladie pour en faire disparaître le plus possible, les assurés sociaux n’ont plus accès à leurs dossiers ni à leurs droits. La Sécurité sociale, conquête de la classe ouvrière, instituée comme telle au lendemain de la guerre dans une situation économique pourtant difficile, est aujourd’hui menacée dans ses fondements mêmes. Il y a urgence. Il appartient au mouvement ouvrier de la défendre, comme il a su le faire en 1968 contre les ordonnances visant à déposséder les travailleurs et leurs organisations de sa gestion, comme il a su le faire en 1995 par la grève pour la défense des régimes spéciaux contre le plan Juppé ou en 2003 pour la défense des retraites. C’est pourquoi, nous, militants ouvriers de toutes tendances qui nous sommes regroupés dans le comité provisoire pour un parti ouvrier, nous en appelons à l’unité la plus large de toute la population, des travailleurs et de leurs organisations : — POUR LA RESTITUTION DES 200 MILLIARDS DANS LES CAISSES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE ; — POUR L’ABROGATION DES MESURES RESTREIGNANT LE DROIT AUX SOINS ; — CONTRE LA TVA SOCIALE, CONTRE LES FRANCHISES, POUR LA DÉFENSE DES RÉGIMES SPÉCIAUX DE RETRAITE ET LE RETOUR AUX 37,5 ANNUITÉS DE COTISATION POUR TOUS ; — POUR LE MAINTIEN DE TOUS LES CENTRES DE PAIEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE ; — POUR L’ABROGATION DE LA CSG, DE LA CRDS ET DE TOUS LES PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX SUPPLÉMENTAIRES ; — POUR LE RETOUR AUX PRINCIPES DE 1945, QUI GARANTISSAIENT LE DROIT À LA PROTECTION SOCIALE BASÉE SUR LE SALAIRE DIFFÉRÉ. Comité d’organisation : • Daniel Gluckstein, 87, rue du Faubourg-Saint-Denis, 75010 Paris ; • Gérard Schivardi, 9, route de Pouzols, 11120 Mailhac. • E-mail : copo2007@wanadoo.fr Pour tout versement financier : chèque à l’ordre de Micheline Guillemette.
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