du capitalisme, des hommes, des femmes et même des moulins
C'est le gaz qui augmente, 2 ème augmentation annoncée en été, nous allons tous nous laver à l'eau froide, c'est une "société de services" qui me propose 2 heures de boulot par semaine à 15 bornes d'ici (je refuse, merde), c'est la sécu qui me refuse la prise en charge à 100% pour le kiné, c'est les jeunes dans la rue avec, en face d'eux, une police aux ordres de ,qui multiplie les gardes à vue. Les "émeutes de la faim" là-bas, ici, oui chez nous, des directions syndicales qui accompagnent la destruction , l'annonce de la fermeture de centaines d'hopitaux, allons-nous vivre et mourir dans la rue?
Alors, forcément, des fois je suis de très mauvaise humeur. Comme l'autre matin où je marchais avec l'H., N., dans les bras le panneau, la table, des sacs de tracts. L'H. était, lui, de bonne humeur, il marchait derrière moi avec N.. Je l'entends dire elle n'arrête pas, cette femme (oui c'est de moi qu'il s'agit) c'est un vrai moulin à paroles. J'hésite entre raler un peu plus fort, ou me retrancher dans une forteresse de dignité offensée. C'est la très agréable voix de N. qui tranche: c'est beau, un moulin, moi ça me fait rêver..... Il y a une pause, l'H. dit "ah bon". Moi je souris.