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26 août 2011

La vie est un saut basque

jpg_danse_pieds-39c02 Parce ce que, il y a encore quelques années, pendant les bals du village, il y avait un moment incontournable, comme ils disent dans le poste. L'accordéoniste venait au bord de la petite scène, et avec son accent délicieux, annonçait le saut basque. L'adrénaline montait en flèche dans la salle, je suivais mes cousines qui fonçaient se placer au premier rang, et on dansait. En Ligne. 40 ou 50 personnes, je suivais comme je pouvais.

Donc l'autre soir, à la bodega, après moultes tournées offertes par les cousins, j'ai réclamé le saut basque. Mon magnifique et jeune cousin, mon confident, avec son sourire contagieux, a appelé le gars qui "met la musique" dans le grenier au dessus du comptoir (oui, la bodega se tient dans le préau de l'école, et avant c'était une grange). Le gars a farfouillé, quelques minutes après, on avait la petite musique guillerette et désuète du saut basque. Le magnifique nous a fait aligner, et hop, leçon de saut basque. Avancer de quelques pas chassés, reculer, et pirouetter d'un pied sur l'autre 2 ou 3 fois. Et repartir. Le magnifique danse ça comme un dieu, tricote avec ses pieds et ponctue  non là, tu tapes, l'autre pied, oui, G. c'est bon ça. A la fin tu es essoré, enfin moi en tout cas, mais tu souris, tu ne peux plus t'arrêter de sourire.

Ce matin, volets fermés, la regarder une dernière fois, sortir en voiture du jardin sans se retourner... Fiston pianote sur son clavier, me lit ce qu'il vient d'écrire à cousin préféré. A bientôt Mr T. La vie est un saut basque ça ne s'arrête jamais.Première réaction maternelle non dite: p***, ça lui réussit d'être amoureux. Deuxième: c'est vrai en plus.

La chute, parce qu'il en faut une, au cas où les blogueurs de Roumanie, Belgique, Etats Unis, Angleterre, Allemagne, France (si, si, j'ai regardé mes "statistiques") auraient lu juqu'ici.

Ce soir, donc, après un tiers du voyage sous la flotte, 10 kms de bouchon à Montpellier, arrivée au achélème. Où Fils Ainé nous attend avec le sourire. La bibliothèque est repeinte, une jolie laque très sobre, des lampes un peu partout, le balcon rangé et même mes plantes arrosées, pimpantes posées sur des caisses, comme un petit jardin suspendu face à la mer. Un truc qui ressemble à la perfection.

Le tas de courrier... Je trie vaguement. Merde le trésor public. C'est clair, net et concis. "Avis à tiers détenteur". La taxe d'habitation, celle qui est plus élevée que mon loyer, j'avais fait 2 fois des dossiers, rencontré l'huissier - charmante au demeurant- ne vous inquiétez pas, on va arranger ça.... En gros, mes déjà si maigres allocs-chomdu vont être ponctionnées aux deux tiers. Premières retombées inévitables, l'interdit bancaire et 50 euros pour le mois.

Oui, je sais, le gouvernement, dans son infinie bonté, nous demande de faire un effort. Faut trouver 11 millions d'euros quand même. Dans un premier temps. Je sais aussi que cette barbarie capitaliste qui nous écrase finira par s'autodétruire, pauvre colosse aux pieds d'argile. Mais je ne peux pas me contenter de cette certitude, je serais peut-être morte avant.

Alors lundi, d'abord je contacte mes amis-camarades. Parce que si on ne s'aide pas entre nous, on est vraiment des gros bouffons, comme dit Fiston. Après, je vais à l'Hôtel des Impôts. J'explique ma situation, et je ne bouge pas avant qu'on ait fait sauter ce truc infâme. Et ensuite, je continuerai à ma battre. Nous sommes plus nombreux qu'eux.

Et oui, la vie, c'est un saut basque.

 

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Commentaires
P
Je ne tiens pas spécialement à "mettre en esclavage" quiconque, mais je dois avouer que, de plus en plus, quand les copains un peu énervés me disent "il faut les mettre contre un mur et les fusiller", je commence à me demander... Je n'ai pas envie de faire couler du sang , ni le mien (!), ni celui des autres, mais nous en sortirons nous sans violence...,?
L
"en 81 le PS était déjà entrain de trahir, oui, j'étais un peu jeunette encore, j'avais voté pour eux, je croyais que la France devenait un pays socialiste..."<br /> En fait la gauche, dans son ensemble, a très -trop- souvent trahi le peuple.<br /> Je me rappelle les éelctions de 1978, remportées haut la main pas la droite aidée par le Parti Communiste.<br /> Si on avait pu attaquer les partis politiques en justice pour escroquerie, le PC aurait été objet d'une "class-action" de près de 25% de l'électorat.<br /> <br /> Bien sûr qu'obtenir un logement pour quelqu'un qui risque de finir à la rue est important (mais bon, pour l'efficacité, il vaut mieux adhérer à l'UMP et aller pleurer auprès du député, comme dans les années avant 91, autour de Paris, avec une carte du PC tu avais de bonnes chances d'obtenir un HLM, en tout cas plus que si tu te contentais d'avoir trois gamins et un SMIC...)<br /> Mais il n'empêche que, dans toutes les configurations, ce qui donne la machine à gagner les élections, c'est l'efficacité et l'union associées à un grand talent de tribun. Les besoins du peuple ne suffisent pas.<br /> Les nantis ne se sont pas encore rendu compte que le point important ces que les pauvres sont nombreux, très nombreux. Mais heureusement pour les nantis, les pauvres sont tellement occupés à se chamailler pour ramasser les miettes lâchées par les plus riches qu'ils ne se rendent même pas compte qu'ils pourraient à leur tour les mettre en esclavage pour assurer la croissance qui permettrait l'équité et un niveau de vie décent...
P
Mais on est en guerre!!! Certes pas avec des bombes au coin des rues, mais c'est bien une guerre sans merci contre les peuples...et excuse moi, mais quand je me bats avec d'autres pour qu'une copine ne soit pas mise à la rue, en rappelant que "nous "exigeons un plan de construction de logements HLM, quand je fais signer contre la fermeture des urgences, je n'ai pas l'impression de raconter des carabistouilles!<br /> Quant à l'"électeur", je ne sais pas encore si nous allons aux présidentielles; quoiqu'en disent certains médias, ce n'est pas tranché. Mais personne autour de moi ne se fait d'illusions sur le score: mais si nous y allons peut-être que nous aurons le droit d'être cités par les mêmes médias autrement que pour nous descendre en flammes.<br /> PS La copine a obtenu un logement, une goutte d'eau certes mais les petits ruisseaux, etc etc<br /> PS 2 (sans calembour idiot) en 81 le PS était déjà entrain de trahir, oui, j'étais un peu jeunette encore, j'avais voté pour eux, je croyais que la France devenait un pays socialiste....
L
oui, on peut être maltraité(e) par un directeur d'association (je connais bien...), il est quand "même dans la même classe que toi et moi, comme le dit un monsieur que je respecte, le jour où...on sera du même côté de la barricade!"<br /> <br /> Tu vas sans dourte m'expliquer l'intérêt d'être du même côté de la barricade qu'un type qui te maltraite. Le fait qu'il n'est pas patron de droit divin d'une multinationale me semble un prétexte un peu mince.<br /> C'est avec ce genre de raisonnement que la Russie s'est retrouvée avec un Beria...<br /> Ce que je reproche au POI est d'avoir une vue particulière de la société qu'il nous souhaite, avec, dans son manifeste un truc que je trouve éclairant: « [...] le parti ouvrier considère toute question qui lui est posée du point de vue des intérêts des exploités et des opprimés, et non d’un intérêt prétendument général. »<br /> <br /> Or, je pense que l'intérêt général est justement ce qui différencie l'humanité du reste du règne animal.<br /> "L'intérêt général" ne consiste pas à confondre les intérêts des actionnaires de Totalet ceux de la classe ouvrière exploitée chez les sous-traitants de l'industrie automobile.<br /> Quant à G.S., ce ne sont pas ses prises de position qui me dérangent (je trouve certaines aussi futées que celles de De Villiers...) ce sont les contre-vérités qu'il énonce pour faire avancer sa cause souverainiste.<br /> Et il n'est pas le seul. Tous les partis, à un moment ou un autre, racontent des carabistouilles pour enfumer l'électeur. Quand le parti est au pouvoir, c'est pour faire avaler des reculs sociaux que personne ne lui a demandé de mettre en oeuvre (sauf les "grands acteurs économiques", ceux qui nous foutent régulièrement dans la merde, sont pour nationaliser les pertes et privatiser les profits). Quand il ne l'est pas, c'est pour expliquer que ça serait vachement mieux de ne pas "obéir aux diktats des ultralibéraux antidémocratiques de la Commission" et qu'il faut les élire pour "échapper à la perte de notre indépendance et de nos valeurs républicaines".<br /> Vaste foutaise que tout ça. Tant que l'électeur ne rappellera pas à l'élu que c'est lui qui est à leur service au lieu de lui cirer les pompes, les choses ne changeront pas. Et tant que, face au candidat il n'y aura que des convaincus d'avance, ce sera pareil.<br /> Je me souviens avoir lu, juste avant 81 (tu étais trop jeune... ;-)), un papier venu du PS expliquant que "le pire ce sont les sympathisants, le militant suit, le sympathisant n'est pas d'accord sur tout et le dit.".<br /> Et c'est ça le problème, les partis sont des armées, et comme dans toute armée, chercher à comprendre c'est commencer à désobéir, même dans l'armée anarchiste...<br /> En bref, c'est la tendance caporaliste qui fait que j'ai vraiment l'impression qu'au lieu d'électeurs, les partis préféreraient de loin des zombies.<br /> La solution n'est donc ni évidente, ni pour demain. La démocratie est en discussion depuis Platon et ne s'arrêtera pas avec la mort de nos enfants.<br /> Bon, j'arrête là, c'est un blog, c'est pas la mine. <br /> Bon dimanche ma grande
P
Bon... On va faire monter le nombre de mes commentaires, dommage que ce ne soit pas des actions en bourse, gniark gniark. Je vais donc te répondre de façon très primaire (normal je ne suis qu'une femme, en même temps, j'ai un soutien gorge Triumph..!)Les 2 classes sont: celle de ceux qui vivent de leur salaire ou revenu, qu'ils soient ouvriers, fonctionnaires,artisans, paysans employés, chomdus ou handicapés avec leurs allocations -de misère-, j'en oublie certainement; même un prof de fac est dans cette classe-ci. L'autre, ceux qui s'enrichissent sur le dos des autres, je ne parle pas du "petit" patron qui a ses quelques salariés pour faire tourner sa boite, mais de ceux de Total, Veolia, etc assez faciles à identifier. Il y a donc plus que jamais 2 classes, oui, on peut être maltraité(e) par un directeur d'association (je connais bien...), il est quand même dans la même classe que toi et moi, comme le dit un monsieur que je respecte, le jour où...on sera du même côté de la barricade!
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